La Lézarde d’Édouard Glissant

Sous-titre
Une introduction
A paraître
    Résumé
    Résumé

    Publié en 1958, La Lézarde, premier roman d’Édouard Glissant, s’empare d’une idée qui occupe les milieux intellectuels et artistes noirs depuis le début du xxe siècle : la libération des peuples opprimés doit se réaliser à la fois sur le plan des conditions matérielles et sur celui de la pensée. Cette idée fait la parenté intellectuelle des mouvements aussi divers que la Harlem Renaissance, Légitime Défense, le Negrismo cubain ou encore la Négritude. Toutefois, il s’agit d’une affinité qui pourrait masquer des différences de ligne et de stratégies politiques. À cet égard, l’auteur de La Lézarde prête à ses personnages une position claire : il faut mener de front action directe et œuvre de pensée, libérer la terre tout en éduquant les esprits.

    Revenant sur ce texte inaugural de la fiction glissantienne, cet essai propose une analyse des personnages, thèmes et vision esthétique éclairée par le contexte historique de sa parution. À l’heure où la départementalisation commence à montrer ses limites et que les colonies à travers le monde se dirigent vers l’indépendance, Glissant imagine une Martinique indépendante. Ce faisant, il pose à la fois la question du sens négatif de l’indépendance (ce dont l’indépendance est le rejet) mais aussi de son sens positif (ce dont elle est le projet). De façon assez visionnaire, le roman reflète ainsi la gravité d’une telle responsabilité, laquelle est à la fois la fin d’une ère et le début d’une autre, l’aube où tout reste à penser et à réaliser.

      Auteur(s)
      Christian Uwe
      Collection
      Les Classiques de la Caraïbe
      Thématique
      Etudes littéraires générales et thématiques
      Mots-clés
      Caraïbe , Glissant , La Lézarde , littérature , politique
      Langue
      Français
      Année de publication
      2025
      Biographie

      Christian Uwe est Associate Professor de littérature comparée à l’Université du Minnesota. Ses recherches portent principalement sur l’intersection de l’esthétique et de la politique dans les littératures subsahariennes, caribéennes et francophones. Il est l’auteur, entre autres, d’une monographie intitulée Le Discours choral : essai sur l’œuvre romanesque d’Édouard Glissant (Peter Lang, 2017).